🇵🇭 J3 & 4 : les rizières en terrasse d’Ifuago

Après 9h de bus ou vincent a pu écraser et moi un peu moins, nous voilà enfin arrivés à Banaue ou notre touktouk Josy nous attend avec un petit panneau « Margaux », j’adore. Ça sera le point de départ de notre aventure.

Il nous conduira jusqu’à l’endroit où nous prendrons notre petit déjeuner et préparons notre sac de trek. La vue sur les rizières de Banaue donne le ton même si ce ne sont pas les plus impressionnantes on est émerveillés.

On y rencontrera Joseph, qui nous a organisé ce trek avec Julie à distance. Ils gèrent Wonders Adventure, et nous ont trouvé un super guide pour ces deux jours malgré la galère et le décalage dans le planning.
Ça sera Michaël qui nous supportera pendant ces 2 jours, la cinquantaine, plutôt avenant et surtout très patient.

Rappelons que pour l’anecdote, Vincent n’a toujours pas ses affaires donc on file en touktouk à Banaue en centre (pas très intéressant mais ça aura le mérite de nous sauver) pour trouver un kit de survie : basket chaussettes et poncho car la pluie semble avoir envie de s’inviter à la partie … un tube de crème solaire, le repas du midi qu’on choisi avec notre guide (c’est inclus dans le trek) et nous voilà partis pour le départ avec Josy et Michaël. Autant vous dire que dans les montées, à 4, le touktouk donne tout!

On s’arrête à quelques points de vue fort sympathiques, on prend des photos, il nous prend en photo, il fait beau, ça commence bien.

On arrive enfin au bout de la route ou Josy nous abandonne et on commence notre périple. La jungle est dense, le sol est humide, et Michaël s’en donne à coeur joie pour les explications et anecdotes en tous genres. Notamment, c’est le seul chemin qui relie le prochain village de Pula à la civilisation donc lorsqu’ils font leurs provisions en ville , c’est rando obligatoire.

La rando dans la jungle est très plaisante, on est seuls au monde car partis un peu plus tard que les autres et on attend avec impatience notre premier point de vue sur les rizières. Il arrivera lors de notre pause déjeuner vers Pula avec vue sur la vallée. Wahou !

Vincent est claqué, une petite sieste s’impose et Michaël ne se fait pas prier !

Pendant ce temps j’en profite pour faire des photos et apprécier la vue.

On descend après 30 minutes de roupillon à la petite cascade en contrebas ou on pourra faireun petit stop et se rafraîchir les pattes.

On remonte la vallée direction Cambulo, le village reculé où nous passerons notre nuit. Et là le moment que nous attendions arrive enfin : nous nous retrouvons au milieu des rizières en terrasse, à marcher sur les bords faits de pierres ou de béton. Commence pour moi un grand travail sur mon sens de l’équilibre, pour Vincent ce sera les doigts dans le nez. S’abstenir si vous avez le vertige !

Heureusement Michaël nous à prêtédes bâtons ce qui m’aidera vraiment. On commence à s’activer un peu car nous sommes avec tout ça en retard et pas loins de rentrer de nuit .

On croisera sur notre chemin les « buffalos », bêtes emblématiques à ifuago réservées aux célébrations de fêtes religieuses. Elles sont consommées par tous les villageois lors d’événement et sont en quelque sorte sacrées.

Malgré le retard, Michaël continue les anecdotes pour notre plus grand plaisir et nous apprend le « Putchu », qui témoigne du respect que se doivent les habitants de la montagne: ils prennent des feuilles de plantes particulières et coupantes que l’on trouve en abondance dans la jungle et font un noeud au bout. Celui ci signifie un avertissement, ne pas toucher à ce sur quoi il est posé ou autour, ou même un danger.

On le retrouvera plusieurs fois sur notre chemin, notamment dans des plantations de courgettes ou sur des planches le long du chemin. Malgré la pauvreté des habitants, personne n’oserait y toucher. Des leçons sont à en tirer !

Sur la route deux petites filles nous attendent pour nous vendre à boire. On ne pourra pas résister et une d’entre elles nous a même réclamé une photo !

Après de longs moments de montée-déscente , nous atteignons enfin Cambulo et notre guesthouse, principalement occupée par des français. Le village est typique car accessible par la route depuis à peine 1 an. Nous sommes au coeur des habitations, moment privilégié unique.

Claqués, on file prendre une douche et Michaël nous dit qu’il nous attend après mais dans la confusion on ne comprend pas tout et on nous propose un massage traditionnel d’une heure pour 350PHP . On saute sur l’occasion, c’était divin. Puis on part se restaurer, on ne retrouvera pas Michaël et on file se coucher car épuisés de cette belle journée.

Le lendemain on apprendra qu’il a plu à torrents toute la nuit (Nous y avions échappé la veille) et que nous sommes les seuls à n’avoir rien entendu. Vous avez dit fatigués ?
On apprendra aussi avec regrets que Michael nous avait attendu pour aller voir les enfants du village chanter, mais nous étions en train de nous faire masser …

Après une grosse nuit de sommeil, nous voilà prêts pour le highlight du trek : Batad et ses rizières en amphithéâtre !
On repart pour notre périple dans la jungle , aujourd’hui plus court mais plus intense car il va falloir monter et descendre des marches au fil du trajet.

Cette fois ci on part en même temps que d’autres groupes mais Michaël prend toujours le temps de nous raconter des anecdotes , on adore !

Et là, oh surprise, oh émerveillement… Batad , devant nos yeux, après une belle montée.

Les photos parlent d’elles même, on prendra beaucoup de temps par rapport à ce qu’esperait Michaël mais il nous a attendu, comme à son habitude.

Pour l’anecdote, on sort l’instax pour faire nos petites photos traditionnelles et la Michaël nous dit « je peux en avoir une ? Mais avec Vincent, c’est mon ami! » Je ne savais pas vraiment comment le prendre mais ça nous a tous bien fait rire.

Suite du programme, on descend à la cascade de Batad. Les marches sont immenses, on sue, on en peut plus mais quand on arrive en bas la surprise est là !

C’est super agréable de se baigner, c’est beau, ça rafraîchit, et ça nous fait oublier qu’il va falloir tout remonter…
Mais il faudra bien y passer ! On arrive en haut exténués, puis on profite encore dune autre vue des terrasses à couper le souffle, on prend le temps de faire de belles photos mais on commence à être à la bourre. Étonnant venant de nous n’est-ce pas ?

On file dans les rizières jusqu’au point de restauration en embarquant quelques souvenirs sur la route. Pour le coup on est sûrs qu’ils sont 100% locaux !

Puis notre guide nous emmene à un papy qui trie son riz, caché du passage des touristes. Il a entre 80 et 90 ans selon Michaël et est en tenue traditionnelle.
Michaël discute avec lui et nous propose de lui acheter du riz, quel cadeau ! On aura même le droit, après autorisation, de le prendre en photo.

Pendant le repas très local avec vue sur les rizières on rencontrera des israéliens très sympas en voyage de noce, qu’on recroisera plus tard.

La fin du trek approche, nous remontons vers la route en haut de Batad pour se faire ramener par Josy, notre fameux touktouk. C’est parti pour 1h de route, à 4. Autant vous dire que quand ça monte fort, Vincent et Michaël sont obligés de monter à pieds, ça fait partie du folklore !

On arrivera à Banaue juste pour une douche et bien remercier notre guide qui a été au top et notre touktouk driver, on chope le bus à la volée et c’est parti pour Manille ou on récupérera la valise de Vincent avant de filer à l’aéroport, direction El Nido !

On recroisera nos nouveaux copains dans le bus , qui viendront finalement avec nous à hôtel à Manille, ils y passeront la nuit sur nos conseils.

Nous voilà maintenant dans le mini avion d’AirSwift pour El Nido, ce qui nous épargne un long voyage en van.

La suite au prochain épisode !

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