Encore une expérience inoubliable : monter sur un volcan (actif cette fois) et observer les éruptions de lave de près !
Tout commence à Tulum, 20 jours plus tôt, en rencontrant Mimi, Diego, leur chien et leurs vélos. On partage nos expériences et bon-plans respectifs et ils nous parlent du volcan Fuego comme étant un incontournable du Guatemala…
Puis on se rend compte que nos copains Sophie et Léon viennent de le faire !
Bref, quelques coïncidences plus tard, il est clairement temps de se pencher sur la question : on économise par-ci par-là des jours sur le planning et on réserve via une agence super réputée (Soy Tour) pour une expédition en 2 jours (comprenant donc une nuit en camping en haut du volcan Acatenango), avec nos copains Jack et Emma (de Key Caulker et de l’ATM Cave).
Eh oui, à quelques variations près, on fait finalement tous les mêmes étapes !
Le jour J, départ à 7h30 de l’hôtel, avec nos gros sacs-à-dos, mais en ayant laissé en consigne à l’hôtel la plupart du contenu. Chaussures de marche aux pieds, assez de couches de vêtements pour résister à un froid polaire, 4L d’eau dans le sac, on se sent presque sur-équipés !
Il nous manque juste un vrai petit-dèj, mais pour ça il aurait fallu se lever plus tôt, tout est une question de choix…
Notre groupe est composé de 24 personnes et 4 guides, tous d’environ notre âge. Après un peu de route et un briefing, on se met enfin en marche.
Départ à 10h du pied du volcan Acatenango (à environ 2200m d’altitude), arrivée à 14h30 au campement à 3650m d’altitude. La montée est rude : la pente est très raide et le sol est glissant, une sorte de sable de roche volcanique…
Aux 3/4 de la montée, je commence à ressentir les premiers signes du mal d’altitude, alors je ralentis le rythme, rien ne sert de forcer dans ce cas-là, ça ne ferait qu’empirer.
Une fois au camp, on a une vue imprenable sur le Volcan Fuego, juste en face, qui nous fait un véritable spectacle d’explosions, de fumée et on distingue même quelques projections de lave qui retombent avec fracas sur les flancs du volcan…
Après 2h pour souffler, les plus motivés peuvent se remettre en marche pour traverser le col jusqu’au volcan Fuego, ce qui implique 1h30 de marche, redescendre puis remonter environ 350m de dénivelé… Tout ça, dans chaque sens !
Avec Margaux, on est chauds, mais on peine à motiver le reste du groupe. Finalement, un jeune doté d’un peu de bon-sens se rend compte que l’occasion est unique et nous accompagne.
La traversée est éprouvante, mais la récompense vaut largement de souffrir un peu : on arrive au coucher du soleil sur une crête rocheuse à flanc de volcan, à quelques centaine de mètres seulement des coulées de lave, et le spectacle nocturne est absolument incroyable. Fuego est en forme et nous offre un véritable feu d’artifice. Toutes les 5 minutes environ, un nouveau jaillissement de lave, accompagné de nos acclamations enjouées. Tout autour de nous dans les vallées voisines des orages éclatent et les éclairs répondent au volcan. Même notre guide à l’air de prendre son pied !
En fait, on n’a pas affaire ici à des coulées de lave visqueuse, comme je l’imaginais (et comme les photos en pose longue peuvent laisser croire) : ici, chaque éruption projette de la roche en fusion à plusieurs dizaines de mètres de haut, qui en retombant s’éclate en une multitude cailloux rouges qui roulent le long de la pente et s’éteignent au bout d’une petite minute.
Après une heure à admirer le spectacle depuis notre promontoire, le froid commence à se faire vif, et on rentre au campement, éclairés uniquement par nos lampes.
La fatigue commence à bien se faire sentir et agrave mon mal d’altitude, je mettrait donc une bonne heure de plus que prévu pour effectuer la remontée.
Pour info, ce mal est causé par la baisse de pression atmosphériques dûe à l’altitude. Plus on monte, moins il y a de pression, et donc moins de molécules dans un même volume d’air. Nos poumons, qui ne changent pas de volume, ont plus de mal à extraire l’oxygène à chaque respiration. Au bout de quelques jours, le corps s’adapte en augmentant la quantité de globules rouges pour rendre l’oxygénation plus efficace. Mais face à un changement rapide d’altitude, chacun réagit différemment. Moi, je ne fait clairement pas partie des chanceux : mal de tête, souffle très court, difficulté à faire un effort prolongé.
On avait déjà fait l’expérience au Mexique lors de l’ascension du volcan La Malinche, mais là avec la fatigue accumulée des dernières nuit, ça n’arrange rien.
On arrive donc à 21h30 au campement, tout le monde dort déjà, sauf les autres guides qui nous attendent avec un repas chaud salvateur. On ne fait pas long feu et une fois l’assiette engloutie, on s’en remet aux bras de Morphée.
Le lendemain, réveil à 3h50 pour atteindre le sommet du volcan Acatenango (celui sur lequel on dort) avant le lever du soleil.
En sortant la tête de la tente, le spectacle est formidable : la vue sur Fuego est complètement dégagée et ce dernier a le réveil explosif ! Presque chaque minute, il crache un jet de lave, une fréquence apparemment exceptionnelle.
En croisant les voisins, on passe pour des héros d’avoir fait la rando supplémentaire la veille, et bonne surprise : tout va mieux pour moi après une nuit de sommeil profond, même si elle fut relativement courte.
Il nous reste environ 400m de dénivelé sableux pour atteindre le sommet du volcan, ce qui prend une bonne heure dans l’obscurité. Malheureusement, pendant cette heure, un vent glacial se lève et nous apporte des nuages, si bien qu’une fois en haut on ne voit même pas à 10m devant soi. C’est raté pour la vue panoramique sur les volcans environnants et le lac Atitlán ! Mais il parrait que par temps clair, on aperçoit même l’océan pacifique…
Je trouve un rocher derrière lequel m’asseoir pour m’abriter du vent, en espérant une éclaircie, quand soudain un gros chien fait son apparition et après quelques caresses décide de se coucher sur mes jambes. Avec le froid glacial qui règne, un peu de chaleur est toujours bienvenue !
L’éclaircie ne vient pas et il est temps de redescendre au camp pour un petit déjeuner bien mérité. Je déloge donc à regret mon chien-chaufferette et dévale la pente en dérapant sur les talons.
Le camp est en fait sous la chappe de nuages et on y retrouve avec joie un peu de soleil, ainsi que de délicieux pancakes tout juste cuits pour le petit déjeuner !
On prend encore quelques photo devant un Fuego fumant, puis vient le moment de redescendre pour de bon, ce qui ne nous prendra que 2h15 ! Et encore, en discutant de bon train, chose impensable à la montée !
Après un petit échange de contacts avec les plus sympathiques du groupe, les navettes nous ramènent à nos hôtels respectifs. On récupère nos affaires, on refait nos sac et on file manger en vitesse, car à 14h, on a réservé un mini-bus pour San Pedro, au bord du lac Atitlán !
En savoir plus sur Marvilost : les Voyages de Margaux et Vincent
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Superbes photos ! On a trop kiffe aussi. Pour moi, l’expérience la plus inoubliable d’Amérique Centrale.
Mais vous êtes vraiment des héros ! Comme ça a l’air trop bien cette rando 🙂 Dommage que vous n’ayez pas eu plus de chance avec le temps, mais déjà ce que j’ai lu a l’air exceptionnel. Merci de nous faire rêver 😊
super 🙂