🇬đŸ‡č J192 Ă  195 : Autour du lac AtitlĂĄn, entre volcans et villages indigĂšnes

A peine descendus du volcan Acatenango, que nous voici dĂ©jĂ  dans un shuttle pour le lac AtitlĂĄn. On a finalement optĂ© pour ce mode de transport car en nĂ©gociant bien les prix, on se rapproche de celui des transports des locaux et c’est tout de mĂȘme beaucoup plus pratique de pouvoir aller directement d’un lieu touristique Ă  un autre. Un bon repas Ă©conomique au RincĂłn TĂ­pico histoire de bien dormir dans le bus et nous voici Ă  14h sur les routes sinueuses, direction San Pedro. Il y a des bouchons, notre chauffeur fait ce qu’il peut mais nous arriverons Ă  19h, soit 2h aprĂšs l’heure prĂ©vue
 On file manger un bout en ville puis on rejoint notre hĂŽtel, Playa Linda. Il est un peu excentrĂ©, mais il est trĂšs bon marchĂ© et on espĂšre ĂȘtre au calme.

Le lendemain matin, on dĂ©couvre avec plaisir le petit jardin tout en prenant notre dĂ©jeuner. L’endroit nous plaĂźt bien, on dĂ©cide de prolonger notre sĂ©jour de 4 nuits, et le propriĂ©taire nous propose une chambre avec salle de bain privĂ©e pour 150 quetzals par nuit
 On se laisse tenter et on dĂ©couvre notre nouvelle chambre, plus spacieuse et agrĂ©able. Pendant ce temps, on reçoit des nouvelles de JĂ©romine et Jordan qui sont dans le coin et nous proposent de passer la journĂ©e ensemble Ă  Santiago de AtitlĂĄn. En marchant jusqu’à l’embarcadĂšre, on dĂ©couvre le lac, rĂ©putĂ© pour ĂȘtre un des plus beaux du monde. Il est entourĂ© de volcans, et composĂ© lui mĂȘme de 2 volcans qui se sont effondrĂ©s sur eux mĂȘme il y a des millĂ©naires, puis l’eau Ă  pris possession des lieux. Les berges sont escarpĂ©es, ce qui fait qu’il est plus simple (et plus agrĂ©able) de se dĂ©placer en bateau entre les villages.

ArrivĂ©s Ă  Santiago, un guide nous propose tout de suite ses services. On prĂ©fĂšre se dĂ©brouiller par nous mĂȘme et flĂąner dans les rues, c’est bien plus agrĂ©able! Bien que parsemĂ© de boutiques de souvenirs, ce village (le plus peuplĂ© du lac) a un cĂŽtĂ© plus local que les autres. Un petit marchĂ© est installĂ© dans la rue qui monte vers l’église, et on dĂ©ambule entre les tuk-tuk, les vendeurs de fruits inconnus, les poules


L’église, justement, vaut le coup d’Ɠil. Les villages autour du lac sont encore ancrĂ©s dans la culture maya : la religion et les cultes sont propres Ă  chaque village. D’un village Ă  l’autre, ils parlent mĂȘme des langues diffĂ©rentes ! Il en dĂ©coule un joyeux mĂ©lange entre le christianisme et les croyances mayas. Ici, ils vĂ©nĂšrent les saints, et on peut les voir Ă  l’intĂ©rieur de l’église bordant les murs, habillĂ©s de couleurs diffĂ©rentes, chacune d’entre elle ayant une signification. De grandes tentures pendent au plafond, ça n’a rien Ă  voir avec les Ă©glises europĂ©ennes !

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Day 192 – Santiago AtitlĂĄn đŸžïž

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Mais la star ici, c’est le Maximon. C’est le dieu maya du village: coiffĂ© d’un chapeau, toujours un cigare allumĂ© Ă  la bouche dans son masque en bois et habillĂ© d’habits traditionnels (et de cravates), on vient le voir pour faire toutes sortes de vƓux. HĂ©bergĂ© dans une maison privĂ©e, il change de place tous les ans le 28 octobre. Pour le trouver, impossible de se dĂ©brouiller sans guide. Et ils le savent: l’un d’entre eux vient nous proposer ses services dans l’église pour 250 quetzals par personne. Vincent Ă©clate de rire au vu du prix exorbitant, et JĂ©romine lui propose 30 quetzals pour les 4. C’est ça, sinon rien. Il finit par accepter : nous venons donc de passer de 1000 Ă  30 quetzals. L’art de la nĂ©gociation selon JĂ©romine !

ArrivĂ©s devant la maison du Maximon (effectivement, on n’aurait pas pu la trouver par nous mĂȘmes) 4 guatemaltais gardent les lieux et le guide nous explique que c’est 2 quetzals pour entrer, 10 quetzals pour prendre 3 photos. On n’aime pas vraiment payer pour les photos alors on gardera des souvenirs avec nos yeux ! Par chance, nos copains Jack et Emma ont pris quelques jours plus tard une photo avec des personnes en train de prier et nous l’ont transmise, tous les droits leurs reviennent. On y voit donc le Maximon, et des saints autour de la piĂšce, un peu comme dans l’église. Pas de chance, personne ne vient s’y recueillir Ă  ce moment lĂ , mais la scĂšne est tout de mĂȘme saisissante!

Sortis de lĂ , c’est le moment de dire au revoir Ă  notre guide. Un petit selfie tous ensemble, puis on se met en route pour le mirador sur le lac. C’est reparti pour une petite sĂ©ance photo, ça nous fera de bons souvenirs ! Le temps se couvre, on se presse pour aller manger dans un comedor typique, et 2 minutes plus tard, c’est le dĂ©luge ! La rue se transforme en riviĂšre, tout le monde se cherche un abri, on se dit qu’on va prolonger dans ce petit resto avec un chocolat chaud (eh oui, ça caille en plus de ça). Le temps finit par se calmer, on met notre nez dehors et on se motive tous pour une session « achat de souvenirs Â», Ă  la recherche de la plus belle couverture multicolore. De magasins en magasins, on regarde tout et on negocie pour tirer le meilleur prix avant faire notre choix final. On arrive tous Ă  atteindre les 140 quetzals en bataillant fort, mais ça nous semble honnĂȘte.

17h, c’est dĂ©jĂ  l’heure du dernier bateau pour rejoindre San Pedro ! A l’arrivĂ©e, on se motive pour aller boire une biĂšre dans un pub nommĂ© El Alegre. La veille, c’était l’anniversaire de JĂ©romine, 30 ans ça se fĂȘte ! Jack, Emma et leurs amis se joignent aussi Ă  nous. Quand le patron apprend que c’était l’anniversaire de JĂ©romine, il paye sa tournĂ©e de biĂšres et de tequila. On peut dire qu’il a le sens de l’accueil ! On passera donc une super soirĂ©e.

Le lendemain, dĂ©part Ă  7h30 pour Chichicastenango, le marchĂ© le plus connu du Guatemala. Chaque jeudi et dimanche, les guatemaltais et touristes se pressent pour faire toutes sortes d’emplettes et goĂ»ter Ă  l’effervescence des lieux. Dans le shuttle, on rencontre Linda, une allemande en workaway pour 4 semaines au lac AtitlĂĄn.

DĂšs notre arrivĂ©e, on croise notre petite famille de quĂ©bĂ©cois rencontrĂ©s quelques jours plus tĂŽt au volcan Pacaya. Bien contents de se retrouver, on commence le marchĂ© tous ensemble. Les rues sont transformĂ©es en Ă©tals, on y trouve de tout : des souvenirs, de la nourriture, des vĂȘtements traditionnels
 Chacun cherche ses petits trĂ©sors, nĂ©gocie. On s’enfonce un peu plus dans le marchĂ© et on entre dans la partie couverte, la oĂč l’on retrouve les stands de nourriture et surtout les vĂȘtements traditionnels. Tout est splendide, trĂšs colorĂ©, richement brodĂ©. Certaines piĂšces sont mĂȘme en phase de crĂ©ation, et on croise plusieurs stands qui vendent des fils de soie. Car au Guatemala, la grande majoritĂ© des femmes (et filles) portent encore les tenues traditionnelles. On en prend plein les yeux, mĂȘmes les petits loulous trouvent ça super beau.

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Day 193 – Chichicastenango market đŸŒș

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On rentre ensuite dans l’église, qui vaut le coup d’Ɠil. Une fois de plus, on y retrouve beaucoup de saints, et quelques cĂ©rĂ©monies sont en cours. Des bougies de couleurs diffĂ©rentes sont allumĂ©es sur le sol, des personnes prient en avançant sur les genoux
 On repart dans le marchĂ© et j’abandonne un peu tout le monde : j’aurais bien aimĂ© trouver mes trĂ©sors avant l’arrivĂ©e de la pluie. Vincent part manger dans le marchĂ© avec Linda, et lĂ  c’est le dĂ©luge. Impossible de naviguer mĂȘme dans le marchĂ© couvert, je me retrouve « coincĂ©e Â» dans le coin des vĂȘtements traditionnels, avec 10cm d’eau qui devallent dans les allĂ©es. DĂšs que ça se calme un peu, je repars Ă  la chasse et me trouve une chouette ceinture en cuir. Puis, je recroise la petite famille de ValĂ©rie et Jonathan qui se dirigeaient vers le cimetiĂšre : ça tombe bien, je comptais y aller aussi ! Albert reprend notre longue discussion de la derniĂšre fois Ă  Pacaya, et nous partons au cimetiĂšre main dans la main (surtout, ne dites rien Ă  Vincent). A l’arrivĂ©e, on dĂ©couvre le cimetiĂšre ultra colorĂ© qui surplombe la ville. On navigue entre les allĂ©es, on voit des rituels sous des espĂšces de toits avec des Ă©pines de pins brĂ»lĂ©es, toujours ces bougies multicolores
 L’ambiance est Ă©trange, mais pas maussade. Il se dĂ©gage mĂȘme de la gaietĂ© de ces tombes aux couleurs flamboyantes !

Le temps passe super vite, c’est dĂ©jĂ  l’heure de retourner au shuttle. La pluie ayant calmĂ© les ardeurs des acheteurs, les vendeurs ne nous lĂąchent pas la grappe dans la rue ! Un vendeur est mĂȘme venu nous chercher dans le cimetiĂšre pour vendre aux canadiens un hamac qu’ils avaient du mal Ă  nĂ©gocier !

On se fait les derniers au revoirs, et nous voici de retour au lac. En passant par San Juan, on dĂ©cide de s’arrĂȘter pour visiter le village d’artisans avec Linda. On y voit plusieurs peintures murales reprĂ©sentant des scĂšnes de vie Mayas, des boutiques d’artisanat tenues par des associations de femmes de la rĂ©gion, on assiste Ă  la confection de tissus traditionnels, c’est petit mais c’est trĂšs mignon. Linda part boire un cafĂ© pendant que nous tentons notre chance Ă  El Artesano, un restaurant rĂ©putĂ© de vins et fromages locaux affinĂ©s. Pas de bol, c’est fermĂ© l’aprĂšs midi, on retentera notre chance demain et on rentre en tuk-tuk Ă  San Pedro, oĂč on retrouve JĂ©romine et Jordan dans le bar de la veille, pour un dernier verre avant leur dĂ©part.

On est vraiment cuits, alors on prendra notre temps le lendemain matin, entre prĂ©paration de l’arrivĂ©e de la Reine mĂšre et les lessives, on se met en marche vers midi pour retourner Ă  San Juan. El Artesano nous a annoncĂ© au tĂ©lĂ©phone qu’ils sont complets ce midi, mais on dĂ©cide d’y aller quand mĂȘme et de faire nos tĂȘtes de peuchĂšre pour les attendrir.

On passe par le cƓur de San Pedro, beaucoup plus couleur locale avec son petit marchĂ© de rue et son Ă©glise. ArrivĂ©s Ă  San Juan, je jette mon dĂ©volu sur une petite boutique d’artisans du cuir, qui proposent de superbes sacs, on a mĂȘme la chance de voir l’atelier. Mais on a faim (pour changer), alors on se dĂ©pĂȘche d’aller prier au restaurant pour qu’ils nous trouvent une petite place. Malheureusement, c’est peine perdue, ils nous renvoient au restaurant italien d’en face, qui Ă  manifestement l’habitude de rĂ©cupĂ©rer les clients déçus. On s’y offre une planche de fromage, puis une de charcuterie et du vin. On tchatchera bien 2h avec le patron, italien bien sĂ»r ! On retournera ensuite Ă  l’hĂŽtel pour un peu de repos, on a de plus en plus de mal Ă  rĂ©cupĂ©rer notre retard de sommeil. Le soir, je retrouve Linda au Sublime, bar animĂ© de la ville, pendant que Vincent continue de se reposer.

Pour notre dernier jour, c’est dĂ©cidĂ© on ne fait RIEN. On ira quand mĂȘme se faire un petit repas avec vue sur le lac au Sababa, la bonne surprise de la ville avec ses pĂątes aux tomates sĂ©chĂ©es pas chĂšres et super bonnes. On profite de la vue sur le lac et des derniers moments de calme pour gĂ©rer la suite du voyage et un peu de boulot pour Vincent. Ce soir lĂ , on testera de la Street food, Vincent ne rĂ©sistera d’ailleurs pas au doux bruit du « clip clap clip clap Â» des madame tortillas.

Le lendemain, c’est rĂ©veil Ă  3h pour prendre notre shuttle pour Antigua, puis pour l’aĂ©roport de Guatemala city. Pendant le break entre les 2 bus, on profite d’un dernier petit-dĂšj au Viejo CafĂ©, puis on retrouve nos copains Emma et Jack Ă  l’aĂ©roport, avec qui nous passerons les 3 prochaines heures avant d’embarquer direction Mexico city pour retrouver ma petite maman !


En savoir plus sur Marvilost : les Voyages de Margaux et Vincent

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3 commentaires sur “🇬đŸ‡č J192 Ă  195 : Autour du lac AtitlĂĄn, entre volcans et villages indigĂšnes”

  1. Faire des tĂȘtes de peuchĂšre en attendant la reine mĂšre et tout ça Ă  l’autre bout du monde j’ai beaucoup de respect pour vous bravo et bisous bande d’aventuriers

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