Dernier petit-dèj de champion, on remercie Raoul et nous voilà partis en bus pour Playa Larga. Cette fois ci, le bus est là et le trajet se déroule sans encombre. Arrivés à notre casa Gran Cañon et accueillis chaleureusement (il semblerait que ce soit une specialité cubaine), notre hôte se démène pour nous trouver un moyen de plonger dans le coin le lendemain et de choper un taxi dans l’après midi pour Viñales, et c’est pas la porte à côté. Une fois l’histoire réglée, je m’en vais découvrir la plage qui se trouve à deux pas pendant que Vincent se repose. L’eau est marron, pas très sexy, mais c’est dû apparemment aux mangroves environnantes. Toujours est il que je n’ai pas vraiment envie de me baigner mais plutôt de glandouiller sur un transat (je trouve un magazine de fille daté de 6 mois dans la casa, j’avais bien envie de le feuilleter).
Je file réveiller Vincent et on se dirige vers le premier resto de plage où Anael notre cher serveur m’avait gentiment abordé pour me proposer un transat. Pour une fois qu’on ne m’avait pas sauté dessus en criant « hey my friend », j’avoue que c’était le seul endroit où j’avais envie de retourner. Et on ne s’y est pas trompés : il nous prépare de supers cocktails, et nous propose une langouste + cocktail pour 15cuc… Comment refuser ? C’était juste délicieux. 2 queues de langouste chacun, en sauce et à la plancha… notre meilleur repas à Cuba, peut être même depuis le début du voyage !
Le lendemain, après un petit déjeuner royal, (on m’avait dit que j’allais perdre du poids à Cuba, j’attends toujours) le taxi nous récupère et nous emmène au centre de plongée du coin où l’on s’équipe. Le matériel n’est pas tout jeune, cuban style ! On se retrouve avec un argentin qui a l’air aguerri et plutôt confiant, je me dis que ça va bien se passer, Vincent me rassure et on roule dans notre voiture des années 50 vers le premier spot de plongée, Punta Perdiz. L’avantage c’est que les sites de plongée se trouvent près du bord, pas besoin de bateau et tant mieux car on ne risquait pas d’aller bien loin avec les pénuries d’essence… La plongée est facile, le fond descend doucement ce qui nous permet de découvrir les coraux impressionnants et les milliers de poissons qui nous entourent. On aura même le droit à une épave ! Ça ne vaut pas Cozumel, mais la visibilité est incroyable et les poissons ne sont pas farouches, ils nagent même avec nous.
Pour la deuxième plongée, on va à El Tanque, site très sympa avec un mur de corail et une nouvelle épave. Cette fois ci on plongé un peu plus profond, 22m, ce qui nous permet de voir une faune différente, on en prend plein les yeux. Puis c’est le moment de rentrer à la casa.
Marqués par l’expérience de la veille, on retourne manger une langouste mais cette fois ci elle met du temps à arriver, ce qui nous fera un peu courir pour choper notre taxi direction Viñales. Papo nous attend à côté de sa Chevrolet verte de 1952, charge nos affaires comme il peut dans le coffre avec celles des 3 allemands qui nous accompagnent (oui, on est 6 et ça rentre dans les vieilles voitures)! On s’assied donc sur la banquette avant et je parle avec Pabo pendant tout le trajet des voitures, de la vie à Cuba… Il n’a que 2 ans de plus que sa voiture, pour la petite anecdote !
Arrivés à la Havane, on change de de taxi, au début avec regrets (oui, j’aimais bien Papo) pour une autre superbe Buick de 1956, violette. On fait donc la connaissance de Javier, notre nouveau chauffeur, plus jeune, qui nous explique que sa voiture c’est un cadeau de la famille ! Elle est entièrement refaite de l’intérieur, il ne reste plus que la carcasse d’origine. Pour ceux qui ne le savent pas, il est très difficile pour un cubain de se procurer une nouvelle voiture de par le prix, mais aussi à cause de l’embargo américain. Alors ici quand on a une voiture, on la chouchoute et on en fait du business.
Javier nous amène donc à bon port à viñales, de nuit, et on prendra son contact pour notre retour jusqu’à la Havane. Arrivés à notre casa, nous sommes accueillis par Yamilka notre hôte, qui sera sans conteste ma casa préférée du séjour ! Elle nous propose une excursion que l’on booke dans l’instant, une promenade de 4h à cheval pour le lendemain. On file se restaurer en ville, en quête de WiFi, puis de retour dans notre nouveau chez-nous pour les 3 jours à venir, on s’écroule de fatigue.