🇺🇸 J21 & 22 : Death Valley, bienvenue dans la fournaise

Qui a dit que la Death Valley n’était qu’un simple désert ? C’est sûrement le lieu le plus inattendu et surprenant de tout notre tour des USA ! On vous fait découvrir ça…

Une belle route nous attend aujourd’hui. Exit les forêts luxuriantes et les séquoias géants, en 6h de conduite, nous voyons les paysages changer petit à petit pour le décor aride de la Death Valley. On arrive sur ces grandes routes désertiques, comme dans les films. Pas de reliefs, pas d’autres voitures, rien. Au détour d’un virage, on s’arrête pour admirer le panorama : pas un arbre à perte de vue.

Nous arrivons enfin dans le parc de la Death Valley, et faisons un premier stop dans le Mesquite Flat Sand Dunes. C’est un peu comme un désert eu milieu du désert, ce champ de dunes entouré de montagnes arides. Une scène de Star Wars y a même été tournée, avec R2D2 et C3PO dans le sable !
C’est un stop qui vaut le coup d’oeil rien que du parking. Tant mieux car il y a du vent et il fait très chaud, donc on ne s’aventurera pas très loin dans les dunes, juste assez pour prendre de belles photos et retourner nous mettre à la clim !

Nous passons ensuite à notre camping à Furnace Creek, le Sunset Campground. Et là, c’est la déconvenue : il n’y a pas d’ombre, pas d’abri, pas de table, rien. Juste des emplacements sur un parking. Le vent s’intensifie, impossible de mettre la tente, nous reviendrons plus tard, après notre tour.

Le prochain stop, c’est le Badwater Basin, un désert de sel a 86m en dessous du niveau de la mer ! Le sol y est tout craquelé, salé, il fait un soleil de plomb et les montagnes nous encerclent au loin. Un décor complètement irréel et cette fois-ci, malgré la chaleur, nous irons l’explorer. Une espèce de croûte de sel entoure le bassin, on dirait des mini stalagmites, formées après les dernières pluies. C’est d’ailleurs le seul indice qui montre qu’il y ait eu de l’eau récemment… Petit anecdote qui aura le mérite de nous faire rire : sous cette chaleur intense, sous nos yeux ébahis, une « sirène » sort de nulle part, habits à paillettes presque transparents et make up au carré, mi-princesse mi-cagole, clairement ici pour alimenter ses réseaux sociaux. Dans le genre scène irréelle, celle-ci fera partie de nos « tops » pendant le voyage.

C’est la fin d’après-midi, et malgré le soleil qui baisse, la chaleur est toujours aussi forte. Nous décidons d’aller voir l’Artist’s Drive, une route de 14,5 km où l’on peut voir les différentes couleurs de la chaîne de collines sédimentaires Amargosa Range. Coup de chance, c’est en fin d’après-midi que la route est la plus belle, lorsque la palette aux milles nuances (rose, mauve, or, vert, lavande) est la plus éclatante. Et nous serons servis : plusieurs points de vue sur la route nous permettent de capturer de belles photos. Le vert est impressionnant au milieu de ces nuances chaudes, et nous sommes presque seuls à profiter de cet instant.

Une fois le soleil couché, nous retournons au camping et la nuit de l’enfer commence. Le vent s’est intensifié, et c’est presque impossible d’installer la tente. Une fois l’impossible rendu possible, eh bien impossible de manger dehors avec cette tempête à décorner les boeufs, nous mangerons dans la voiture et irons nous coucher fissa. Mais le vent ne s’arrêtera pas de la nuit et nous aurons beaucoup de mal à dormir…

De toute façons, nous avions prévu de nous lever avant le soleil pour profiter de ce spectacle qui s’annonce magique au Zabriskie Point, le plus beau point de vue de la Death Valley : quand le soleil se lève, il illumine d’abord les montagnes en font, puis le désert, puis les dunes et canyons qui constituent le Zabriskie Point. Les photographes sont au taquet, trépieds vissés dans le sol, les yeux rivés vers l’horizon. Et nous attendons tous le premier rayon de soleil, qui se fait prier. Puis le show commence : c’est comme si toute la vallée s’illuminait lentement, aux couleurs dorées du petit matin. Splendide, superbe, magique : on en oublie le monde présent autour de nous, et d’ailleurs, personne ne parle, tous ébahis par le spectacle.

Une fois le soleil levé, comment profiter plus de l’endroit ? Il fait vite chaud, pas facile de s’aventurer dans ce parc. Et pourtant. Quelques mètres plus bas, un panneau indiquant une randonnée de 3h, une boucle. Il est 7h, à 9h il commence à faire chaud… On hésite un peu, puis on finit par récupérer en vitesse à la voiture de l’eau et une barre de céréales, nous voici partis à l’aventure.

Nous passons d’abord sur les crêtes des dunes en face de nous, au coeur du Zabriskie Point. Puis nous arrivons à la Red Cathedral, ou nous sommes surplombés d’un coup par des roches abruptes aux couleurs flamboyantes. Puis nous atteignons le Golden Canyon que nous n’avions pas pu faire la veille, et quelle surprise ! Comme son nom l’indique, c’est un canyon aux couleurs dorées, mais aussi des nuances de vert, rose etc. Nous y retrouvons les mêmes minéraux que dans l’Artist’s road, mais cette fois-ci nous sommes dedans !

Il est temps de terminer la boucle, la chaleur commençant à se faire sentir. Nous marchons dans des « wash », ces couloirs formés par les fortes pluies dévalant les dunes. Pas d’ombre, plus d’eau, on accélère le pas… Une fois revenus à la voiture, même si l’eau qui restait est bouillante, on termine toutes les bouteilles ! Un bon coup de clim plus tard, on retourne au camping récupérer la tente et on se met en route pour Las Vegas…

2 commentaires sur “🇺🇸 J21 & 22 : Death Valley, bienvenue dans la fournaise

  1. Waow ! Moi non plus je n’aurais pas misé sur Death Valley mais votre récit donne vraiment envie de tenter l’aventure !

    1. Disons que le parc ne mérite pas un voyage exprès, mais ce serait vraiment dommage d’avoir du temps à perdre à Vegas et de ne pas lui accorder une matinée !
      Le seul hic, c’est qu’il faut y être entre le lever du soleil et 10h du matin, après quoi la chaleur devient insupportable. Vu que le parc est à 5h de route de Vegas, une nuit sur place est toute indiquée !

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