🇲🇽 J168 à 171 : Tulum et Sian Ka’an, entre ruines, plongée en cenote, mangroves et plage

De retour au Mexique pour finir notre périple, on jette notre dévolu sur Tulum. On aura bien besoin d’une petite journée de repos, ça tombe bien notre hôtel s’y prête avec sa chambre calme et sa clim. On s’offre donc une belle grasse matinée, puis on regarde ce qu’on pourrait faire dans le coin. Une plongée en cenotes ? Un journée dans la réserve de Sian Ka’an ? Une journée plage et ruines ?

On part en quête d’informations en ville et la première découverte sera la bonne: on tombe sur space for snorkel, tenu par des mexicains qui nous proposent une excursion plongée dans la cenote Dos Ojos avec 2 tanks pour 110 usd. Ça nous semble honnête, puis après vérification auprès des autres centres de la ville, c’est même cadeau. Pour la réserve de Sian Ka’an par contre, on se rend compte que c’est largement faisable par nous même, on abandonne l’excursion.

On profite de cette journée où, pour une fois, on n’a prévu de ne rien prévoir, ce qui nous permet de planifier la suite du voyage. On teste quand même la taqueria en bas de l’hôtel qui s’avère être à un prix défiant toute concurrence, pour des Tacos al pastor délicieux.

Le lendemain, debout tôt et en grande forme pour notre première plongé en cenotes (et donc en eaux douces). J’ai beaucoup d’appréhension quant à plonger dans une caverne c’est à dire un environnement globalement fermé, je redoute aussi de bien réussir à gérer ma flottabilité qui sera différente qu’en mer. Finalement, on rencontre Carlos notre guide qui nous met de suite en confiance. L’équipement est nickel, il nous prêtera même une gopro, on voit qu’il a de l’expérience. Une fois de plus on a de la chance, l’excursion sera privée (merci la basse saison!).

Nous voilà arrivés sur le site, on s’équipe et c’est parti pour la première plongée, la barbie line. Je galère un peu sur les 15 premières minutes avec ma flottabilité, mais dès que je me stabilise je prends enfin la mesure du spectacle qui s’offre à nous : on est en train d’explorer une caverne à la lampe torche, tout en flottant. L’eau est cristalline, les stalagmites et stalactites créent un environnement irréel. La sensation d’apesenteur est incroyable, je n’y suis jamais allée mais j’aurais bien comparé ça à un paysage lunaire. On sort de l’eau histoire de nous remettre de nos émotions et de manger un bout après 50 minutes d’immersion, puis c’est parti pour la deuxième. Cette fois ci, on est confiants de suite, et la sensation de voler est extraordinaire. Au cours de le plongée, on fera surface dans une mini cenote accessible par le réseau de caverne, la bat cave. Comme son nom l’indique, c’est cafis de chauves souris. Quelques trous de lumière transpercent l’eau pour le plaisir des yeux. Ça y est, c’est déjà fini, on rentre à Tulum comblés et encore sur notre petit nuage.

Un burrito plus tard (faut pas se laisser abattre), on continue notre planification de voyage jusqu’à tard dans la soirée. Un ramen pour faire glisser le tout et nous voilà dans les bras de Morphée…

View this post on Instagram

Day 170 – Réserve Sian Ka'an & Muyil 🛶

A post shared by marg0o (@marg0o) on

Le lendemain, on ne se met pas la pression car le ciel est gris, mais je voulais quand même aller à la réserve de Sian Ka’an, alors on se motive à choper le bus de 9h41 en direction de Muyil. Le plan, c’est de rentrer dans cette zone archéologique puis de prendre le petit chemin jusqu’à la lagune pour ensuite prendre une lancha qui nous fera visiter la réserve, et de négocier le prix en bon touriste aguerri. On décline donc les propositions de lancha à 1000 pesos/pax à l’entrée (oh tu nous a pris pour des gringos ou quoi ?!) et on s’engage sur le site. Sympa, mais on commence à en avoir vu des tonnes alors on le passe assez rapidement. La pluie s’invite à la fête, bon, allons faire une pause pipi puis on voit ce que ça donne…

C’est la que l’on retrouve une fille croisé dans la réserve quelques minutes plus tôt, Mimi, venezuelienne, et Diego, son chéri argentin, accompagnés de leur chienne Mole, à l’abri des toilettes. On échange quelques mots en espagnol, la pluie n’est apparemment pas décidé à se calmer. Ça tombe bien, ils sont trop sympas et on parle de nos voyages respectifs. C’est là qu’on apprend que ça fait 1an qu’ils voyagent au Mexique… en bicyclette ! Tout en vivant de la vente de bijoux artisanaux, d’amour et d’eau fraîche. 3h plus tard, la pluie se calme, on se décide à faire notre tour de lancha et on se donne rdv le soir à Tulum.

Pour arriver à l’embarcadère, il faut prendre un petit chemin en bois derrière le castillo dans la jungle, qui mène au Mirador puis à l’embarcadère. C’est plutôt sympa, on profitera même de la belle vue sur la réserve du haut de la tour. Arrivés à l’embarcadère, première déconvenue : ils se sont entendus pour les prix, c’est bien 1000 pesos/pax (bravo les touristes aguerris !) On n’a pas de quoi les payer de toute façon. Deuxième déconvenue: apparemment, le dernier tour vient de partir, il faudra revenir demain. En voyant ma tête de déconfiture, un des rabatteurs nous dit d’attendre, que peut être un miracle pourrait se produire.

Et la, un capitaine apparaît et veut bien nous faire le tour pour 800 pesos/pax, à une condition : pas le temps de niaiser. On embarque et on file à toute allure sur la lagune, paisible. Il ralentit et le bateau passe dans un canal artificiel créé par les Mayas pour le commerce entre les différents points stratégiques de la côte. C’est de plus en plus cool. On atterrit dans une deuxième lagune, et là c’est LE moment où on a l’air un peu con mais c’est LE moment qu’on attend : on enfile notre gilet de sauvetage comme une couche culotte, et c’est parti pour une bonne demi heure de flottaison dans le canal, au grès du courant. Une fois de plus, ce bonheur est décuplé par le fait que nous sommes seuls au monde. 30 minutes de chill dans la mangrove plus tard, dans une eau plus chaude que l’air, notre guide nous attend et nous rejoignons le bateau à pieds via un chemin en bois qui traverse la réserve. Un petit tour par la ruine maya (sans grand intérêt) et on repart pour l’embarcadère par le même chemin. Alors oui, c’était express, mais pouvoir le faire qu’à 2 n’a finalement pas de prix !

On retourne enfin attendre notre bus pour Tulum, et surprise à l’arrivée : on retrouve Mimi, Diego et Mole en grande discussion avec 2 argentins ! On se mêle à la discussion et 1h plus tard, on se décide à aller manger un bout à la taqueria. Pour le dessert, on se cherche une petite glace et on tombe sur un glacier vegan au Meow : pas vraiment charmés par le concept, on se laisse tenter grâce à la gentillesse des propriétaires, un italien (pas du tout vegan) et sa femme mexicaine. Finalement, c’est bon, et en plus on aura l’occasion de pratiquer une fois de plus notre espagnol pendant plus d’1h30! Crevés, on file se coucher sans mettre de réveil pour le lendemain. Le bonheur.

Le temps d’émerger et de traîner, on fait nos sacs en vitesse car c’est déjà l’heure du check out (nous? en retard ?) On mange un bout puis le plan c’est de trouver des vélos pas trop chers pour l’après midi histoire d’aller visiter les ruines de Tulum et de voir un peu à quoi ressemble la plage.

Après des recherches poussées, on arrive à négocier des vélos pour 40 pesos /p (au lieu de 150 dans certains endroits ! Et il fallait voir la dégaine des vélos…) En route pour les ruines, je ne suis pas super à l’aise en général sur un vélo mais à Tulum, c’est tout droit et il y a des pistes cyclables, donc c’est cool (même sans freins). Il ne fait pas super beau, mais ça nous évite de mourir de chaud. Arrivés aux ruines, on se fait dévorer par les moustiques, mais on oublie vite de désagrément en profitant de la vue. Les ruines ne sont en effet pas incroyables, mais la situation géographique oui: les édifices donnent sur la mer, la vue est imprenable.

View this post on Instagram

Day 171 – Ruines de Tulum 🌴

A post shared by marg0o (@marg0o) on

Quelques photos plus tard, on se met en route pour la plage. Un peu déçus de ne pas avoir retrouvés nos copains de la veille, on se pose sur la Playa Paraiso en sirotant une petite bière et en écrivant mon carnet pour ma part.

Bon, là on est vraiment à la bourre : on rassemble nos affaires et oh surprise, voilà Diego et Mole qui nous retrouvent sur la plage ! Ils sont venus nous chercher avec Mimi, mais malheureusement on doit choper notre bus pour Mahahual dans 50 min. Qu’à cela ne tienne, ils sont prêts à pédaler avec nous jusqu’à la ville comme des dingues ! On enfourche nos vélos, on court chercher nos sacs à l’hôtel et on retrouve nos copains à la station de bus pour un dernier au revoir. Arrivés à Mahahual, on s’effondre dans la chambre de notre super Hostal Jardín.


En savoir plus sur Marvilost : les Voyages de Margaux et Vincent

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Laisser un commentaire