🇨🇷 J20 & 21 : Rafting au Rio Pacuare

Quand on arrive dans notre hôtel de Siquirres, effectivement, c’est un énorme établissement en bord de route avec une devanture proportionnelle. Pas très glamour tout ça. 

On rentre dans la grande salle de restaurant – réception, on n’est pas très convaincus. Mais on est très bien accueillis, ça fait des efforts pour nous parler anglais avec le sourire. Puis on nous conduit vers notre chambre. Le complexe en comporte presque 70, on a peur, mais bonne surprise elles sont toutes en rez-de-chaussée et on une belle petite terrasse avec un poil de verdure bien entretenue. La chambre est super clean, climatisation, ça sent bon, tout est neuf, et on pourra même garer notre Jimny pas loin. Sur le papier ce n’est pas ce qu’on préfère mais pour aujourd’hui c’est pas pire.

C’est l’heure de nettoyer notre petit Jimny, on le rend le lendemain et on est déjà nostalgiques. 3 semaines à travers tout le Costa Rica, ça finit par être un peu cracra.

Une fois le petit un peu plus propre, on s’autorise un plouf à la piscine de l’hôtel avant que le soleil se couche (17h30). Ce n’est pas une 4 étoiles mais c’est suffisant pour nous faire plaisir, on se dégote deux transats défraîchis et on se détend, il fallait quand même inaugurer notre première piscine au Costa Rica.

Puis on entend retentir les claquements d’une table de billard. Ça aussi c’est cool ! On file se prendre une petite douche, puis vamos au bar prendre un petit cocktail et se faire une partie.

A l’arrivée, le billard est toujours occupé par 3 ticos, le père et 2 frères. On les regarde jouer et ils nous proposent immédiatement de participer, mais avec leurs règles: en gros, tu dois rentrer la boule numéro 1 puis si tu la mets la 14. Puis la 2 et si tu la mets la 13, etc. Il fait que le total des deux fasse 15 (là, tu gagnes 1point) et que ça monte crescendo. La règle est trop compliquée pour moi qui suis novice car ça demande plus de dextérité, je passe mon tour et regarde Vincent jouer. Autant dire qu’ils ne sont pas là pour rigoler, la technique est là. Ils ne parlent pas 1 mot d’anglais mais ils arriveront à se comprendre, assez fun comme moment!

Ils libèrent enfin la table, ce qui nous permettra de jouer à 2, avec les règles plus accessibles. Malgré tout, je me ferai bien sûr battre à plate couture.

On mange un bout au resto de l’hôtel, plutôt fréquenté par les locaux ce dimanche soir et on retourne se faire quelques petites parties jusqu’à la fermeture. 

Dodo, demain rdv 8h30 à u point de départ pour nos 4h de Rafting. Le plan: un mini bus nous emmène jusqu’au départ, à 10h on démarre et on mange sur la rivière à mi-chemin pour être de retour à 14h à la base. On a 2h de route jusqu’à San José et on doit rendre Jimny à 17h (sniff), autrement dit, il va falloir être efficace.

Une fois arrivés, petit déj sur place et on attend l’arrivée des différentes navettes venant d’un peu partout (San José, Tortuguero, Arenal…)

Le temps de repérer un petit couple d’américains hyper fitté avec une bonne tête, de se faire un bol de fruits et 2 tartines et je vois Vincent sympathiser avec Ash. On va vite tous se présenter avec Ki, sa conjointe. Ils viennent de Californie, pour la petite anecdote ils se sont rencontrés au burning man il y a 13 ans et elle vient de fêter ses 40 ans. Ok, je pensais qu’elle en avait 30 tout au plus, incroyable. 

Toutes les navettes arrivent, il est temps de monter dans le bus. On sera séparés de nos copains et on tarde à partir, niveau organisation ils n’ont pas l’air très calés ! En route notre animateur se rendra même compte qu’il lui manque des gens. Soit, il commence à nous expliquer toutes les consignes et règles de sécurité. Moi qui n’en ai jamais fait je commence un petit peu à avoir la pression, surtout quand il parle des bateaux qui se retournent, des gens qui tombent et se font mal, bref… Une nouvelle expérience qui promet ! Je ne sais pas trop ce que ça veut dire mais on aura des rapides allant jusqu’à la classe IV. Apparemment ça envoie un peu. 

A l’arrivée, on se retrouve avec deux couples, des américains et des belges qui ont l’air sympa, on est pas pire. Notre guide aussi est plutôt cool, seul bémol ils ont oublié 4 casques (dont celui de Vincent qui héritera de celui du moniteur). Un kayakiste ira donc en récupérer au lodge suivant histoire que le guide soit safe pour la suite de la balade.

Ça commence bien, on apprend les bases pour ceux qui n’en ont jamais fait et les règles de sécurité. Les belges sont devant et nous derrière. Niveau synchronisation et dynamisme, les américains sont un peu à la masse mais heureusement avec Vincent on relève le niveau like bosses.

Les paysages sont effectivement magnifiques, on passe aussi au milieu de terres de tribus encore existantes, c’est beau et c’est intéressant. Puis on commence à partir dans des rapides un peu plus musclés, petite poussées d’adrénaline et douche garanties! Je me régale, Vincent aussi. Petite pause baignade quand ça se calme, tous les garçons sautent du bateau, les filles hésitent et moi aussi. Mais je peux compter sur Vincent pour qu’il agrippe mon gilet et me fasse valser à l’eau, c’était finalement une bonne idée.

On est donc au milieu du trajet et vu le temps qui se couvre sérieusement, le guide nous annonce qu’on mangera à la station de Ranger tranquillement à la fin du trajet. On en profite pour demander aux belges d’echanger de places histoire d’être à l’avant pour profiter d’un peu plus d’adrénaline et des paysages.

Et c’est super cool. Ça devient un peu plus intense, on s’en prend plein la tronche, on est synchro et on se régale. L’eau n’est pas à son maximum pour cette session et ce n’est pas plus mal pour moi qui débute. Mais on arrive dans des rapides où le niveau de l’eau est vraiment bas, le bateau tape et ça ne rate pas, il y en a une seule qui tombe à l’eau et c’est moi !

Pas le temps de respirer ni de paniquer que l’américain et Vincent m’atrappent par le gilet et je suis déjà à bord, ouf. La balade continue et on se régale, le guide nous fait prendre des rapides à l’envers, passer sous des cascades, on est ravis.

Le temps fort sera quand on passera un rapide de catégorie 4, assez long et intense, qui déroulera sur un canyon splendide. On en prend plein les yeux puis on se refera une petite baignade détente juste après, l’occasion de faire passer les américains devant. Il n’y a pas à dire, c’était nous les plus forts mais bon, notre bateau tient quand même bien la route.

On finira le chemin sous la pluie mais on est détrempés donc ce n’est pas vraiment un problème. On arrive directement à la station à 2h, un peu à la bourre pour la voiture on hésite à répartir de suite et on se dit finalement que ça serait dommage de ne pas revoir Ash & Ki, qu’on avait rencontré au début (et puis il y avait des burritos aussi… Ceci explique cela). 

On mangera ensemble en 4ème vitesse, on s’échangera nos coordonnées et on file à San José pour notre dernière nuit et pour ramener Jimny. Finalement la route se passe nickel et on arrivera dans les temps, 17h pile poil à l’hôtel !

Ça y est, ça sent le grand départ… 

Seule photo de la journée mais non des moindres, ce beau jacky tuning costaricain.
Vous apprécierez le message sur le pare-choc arrière: « Don’t worry I’ve done this on Xbox »,
pour l’anecdote on ne peut pas rouler à plus de 80 au Costa Rica et on l’a suivi tout le long de la route…

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