Ce matin à Medellín, on se bouge un peu pour choper notre bus direction Jardín. Sur le principe, c’est plutôt simple ; sur le papier, on se trompe de terminal et on finit par partir à 14h… C’est raté pour découvrir la ville aujourd’hui, nous aurons la surprise demain. Le bus est assez rude, et prend finalement 5h pour arriver à bon port.
Nous nous installons et filons manger au resto d’en face, « bon appétit », qui n’a rien de français mais qui nous ravira avec un bon plat de pâtes. Petit avant goût de l’endroit, nous avons la chance de découvrir l’église de la place principale toute éclairée pour Noël !
Le lendemain, bonne surprise au réveil : l’endroit est ultra mignon. La place est entourée de bars où tout le village se retrouve à n’importe quelle heure de la journée pour boire un « tinto » (un café quoi) dans des petites tasses de porcelaine à fleurs. Les messieurs ont des chemises et des chapeaux de cowboys, les chiens errants sont les plus beaux et les plus dodus de toute l’histoire, tout le monde a la banane, te dit bonjour, les maisons sont jolies, colorées, et on trouve même un endroit excellent pour petit déjeuner. Autant vous dire qu’à peine après avoir traversé la place du village, on avait déjà décidé de prolonger notre séjour ici.
Plein d’activités sont disponibles, mais les quelques balades possibles aux alentours nous suffiront largement. Nous nous mettons donc en route pour aller dans un premier temps jusqu’au mirador du christ, puis jusqu’à la cascade Escalera. A peine partis, une jeune chienne pleine d’énergie décide de nous accompagner. Elle héritera du nom de Salsicha (saucisse en espagnol. Ça lui allait si bien !) et nous ouvre la route pour toute la balade. Dans la théorie, on peut aller au christ en téléphérique. Dans la pratique, il est hors service depuis 2 ans, alors on prendra nos petits pieds.
Arrivés en haut, on y découvre un beau restaurant, mais qui ne doit plus accueillir grand monde depuis que le téléphérique a rendu l’âme… On nous propose a boire, des jus frais, avec vue sur Jardín, on saute sur l’occasion et c’était un des meilleurs jus du voyage ! En route pour la cascade, Salsicha ne nous lâche pas d’une semelle. Nous passons entre les quelques jolies maisons qui bordent le chemin, les champs, les bananiers… La promenade est très agréable, un peu d’air pur après 4 jours de pollution à Medellín fait le plus grand bien !
On arrive à la cascade, très jolie, puis nous décidons de faire une boucle pour retourner à Jardín plutôt que de rebrousser chemin. Il suffit « juste » de passer un petit pont et de traverser un champ, cool ! Ultra boueux et parsemé de bouses de vaches (je mets évidemment le pied dedans), moins cool. Mais ça fait partie du folklore et on rattrape vite un chemin convenable. Une fois de retour à Jardín, nous nous offrons une petite pause sur cette place centrale si mignonne. Salsicha est toujours là, essaye d’esquiver tous les chiens du quartier qui lui font la cour, mais reste avec nous.
Puis nous décidons d’aller dans un petit parc pour voir les oiseaux à tête rouge, qui s’y retrouvent systématiquement en fin d’après midi. La propriétaire nous accueille et nous voyant intéressés, nous explique plein de choses sur ces oiseaux, qui viennent en fait ici à l’abri des prédateurs tous les jours à la même heure pour déterminer les mâles dominants. Salsicha pendant ce temps là en profite pour nous rejoindre, et ne résiste pas à la tentation d’aller chasser les oiseaux du parc, la vilaine !
Au moment de partir, la propriétaire nous fait la morale « vous l’avez nourri cette chienne ? Elle vous a suivi toute la journée, vous lui devez bien ça ! » alors là, c’est vraiment la première fois qu’on nous dit ça ! On l’aime tellement notre petite Salsicha, qu’on part faire le tour des boucheries pour lui acheter de quoi manger. Puis on s’installe sur la place un peu à l’écart des autres chiens, et pendant que nous nous faisons un petit goûter, elle profite de son festin. Vincent part faire quelques photos de la cathédrale, et là, c’est le drame: nous perdons Salsicha.
C’est le moment pour nous de retourner à l’hôtel pour essayer de planifier la suite du voyage. Mais avec ce WiFi en carton, on laisse tomber et on part plutôt manger au café Europa de bonnes pizzas. Nous y retrouvons Jonathan, un belge qui était dans notre auberge à Medellín, l’occasion de discuter de nos voyages. De retour à l’hôtel, on se penche sérieusement sur le voyage et les billets d’avion à se procurer. Au programme à venir, Amazonie, chutes d’iguazu, Buenos Aires et la Patagonie!
Le lendemain matin, nous essayons en vain de fignoler notre itinéraire. Bon, si Jardín avait 1 défaut, sans hésiter ça serait le WiFi. Une fois nos histoires réglées, nous partons faire une promenade de l’autre côté de la vallée, et empruntons pour l’occasion l’attraction du village : la Garrucha. Ce vieux téléphérique permet de traverser la vallée pour 4000 pesos (1 euro), et se prend plus pour l’anecdote que pour l’utilité, mais cela nous amuse beaucoup. Une fois de l’autre côté, après avoir profité de la vue, nous entamons notre promenade sur le chemin de campagne, très mignon.
Nous rencontrons en route Aline et Valentin, un couple de français qui voyage aussi depuis un moment. Nous nous retrouverons le soir même pour boire un coup et pour un petit resto, après que Vincent soit passé par la case coiffeur. Je suis presque déçue qu’il ne soit pas sorti avec une coupe mulet, au vu du style capillaire colombien c’est un miracle qu’il soit bien coiffé !
Le lendemain, nous repartons presque à contre cœur de Jardín, direction Salento pour un trek de 3 jours dans Los Nevados…
Si c’était possible je dirais que j’ai encore plus adoré cet épisode que d’habitude ! Effectivement ça donne carrément envie de venir se poser un moment à Jardin…
Merci encore pour cette dose de bonne humeur vitaminée bien utile pour affronter le froid et l’hiver !
Avec un nom pareil, sûr que ça ne peut être que bien 😉